vendredi 30 mars 2007

YouTube et la bêtise...

Jusqu’à aujourd’hui, l’on déplorait le développement du happy slapping, violence perpétrée contre une victime inconnue dans le but de filmer l’agression et la diffuser sur internet... Hier, une autre dérive de l’internet est née... le happy skiing ! En effet, la police anglaise est à la recherche d’un individu qui a descendu à ski le plus long escalator du métro de Londres et même d’Europe. La scène s’est déroulée à la station Angel dans laquelle se trouve un escalator d’environ 60 mètres de dénivelé... Ce pari débile a eu en fait pour objectif de diffuser la vidéo sur YouTube que vous trouverez ici...
Bien évidemment, les responsables du métro de Londres ont condamné cette petite virée à ski dans le métro. « Cet acte imprudent aurait non seulement pu blesser son auteur mais aussi les voyageurs autour » a déclaré un responsable avant d’ajouter que « Le métro de Londres allait solliciter la police pour appréhender toute autre individu qui tenterait des exploits similaires ».
Décidément, le web attire de plus en plus d’anonymes qui souhaitent être populaires au moins une fois dans leur vie... Rappelons que pour le happy slapping, la loi du 5 mars dernier a créé une nouvelle incrimination dans le Code pénale qui y est spécialement dédié. A quand une infraction contre le happy skiing ?...

jeudi 29 mars 2007

Le débat présidentiel s’invite dans Second Life !

Second Life, monde virtuel permettant à chaque internaute de vivre une seconde vie sous la forme d’un avatar, ne cesse de reproduire en fait la réalité... avec ses joies, ses peines et surtout ses intérêts...
Mardi dernier, le quotidien « Le Dauphiné Libéré » a organisé dans Second Life un débat présidentiel sur les questions de politique étrangère. 6 candidats étaient invités à être représentés par un avatar derrière lequel se dissimulaient des responsables de campagne : François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen, Ségolène Royal, José Bové et Dominique Voynet. Enfin, sur les 6 candidats, un seul a posé un lapin virtuel... Il s’agit de Nicolas Sarkozy qui n’a pas trouvé de délégué disponible pour faire le trajet jusque dans le monde virtuel. Pourtant, le candidat UMP se présente généralement comme le champion des médias. Il est vrai que l’audiovisuel est différent de l’internet qui d’ailleurs est depuis longtemps apprivoisé par la candidate du PS via son blog Désirs d’Avenir. Concernant le débat lui-même, il semble que les avatars aient joué leur rôle. L’Europe a été le sujet le plus récurrent entre les candidats ainsi que les priorités en matière de politique étrangère. Du côté de l’ambiance, le débat a attiré en permanence une trentaine de personnes qui n’ont causé aucun incident. Les individus sont peut-être plus disciplinés dans le monde virtuel ?




Ainsi, après le business, c’est au tour de la politique de s’introduire dans Second Life. D’ailleurs, un sympathisant écologiste a même monté un espace spécialement dédié aux verts et à la campagne de Dominique Voynet. Il faut dire que ce monde virtuel est de plus en plus populaire avec ses 5 millions d’habitants (ou joueurs du point de vue du monde réel). Surtout, la communauté française est la seconde des mieux représentées après les américains. Est-ce un signe que les français cherchent à fuir un quotidien morose ? Toutefois, si derrière les avatars se cachent des personnes souhaitant s’échapper de la réalité, c’est apparemment pour mieux la recréer...

mercredi 28 mars 2007

Yahoo se sort de son contentieux sur la fraude au clic

Un juge fédéral de San Jose en Californie a enfin validé une transaction proposée il y a 9 mois par Yahoo dans un contentieux relatif à de la fraude au clic pour lequel le portail faisait l’objet d’une class action. Dans cette affaire, il était notamment reproché à Yahoo de déduire les clics frauduleux des revenus des annonceurs participant à son programme de publicité ciblée. Cette transaction avait déjà fait l’objet d’une validation judiciaire partielle cet été. Elle n’avait, en effet, pu être entièrement validée en raison d’autres plaintes déposées dans l’Arkansas à raison des mêmes faits. « Cet accord final confirme la force avec laquelle Yahoo s’engage à lutter contre la fraude au clic par des systèmes de contrôle et à fournir des prestations de qualité tant aux annonceurs qu’aux consommateurs » a déclaré Reggie Davis, vice-président qualité chez Yahoo.
Il est vrai que la fraude au clic est un véritable fléau dans le développement du modèle économique de l’internet. Ainsi, selon une étude menée par Click Forensics, la proportion de clics frauduleux sur les 3 derniers mois de 2006 aurait été de 14,2%. De quoi réellement préoccuper les plateformes publicitaires et les annonceurs. Maintenant, la grande question est de savoir qui doit payer pour ces clics frauduleux : les annonceurs qui peuvent être à l’origine de ces fraudes ou les fournisseurs de liens sponsorisés qui malgré leurs bénéfices records n’arrivent pas à développer des technologies assez performantes pour prévenir ces comportements ?...

mardi 27 mars 2007

Le lobbying de Google en Europe

Depuis un mois, Google recrute du personnel pour monter un réseau de lobbying dans 10 capitales européennes. L’objectif est de faire pression sur les gouvernements pour des sujets tels que les droits d’auteur, la responsabilité des acteurs de l’internet ou encore la vie privée des internautes. « Cette politique de recrutement reflète seulement la rapide croissance de notre entreprise » a déclaré Rachel Whetstone, directrice communication de Google en Europe. Plus précisément, l’ardeur du moteur de recherche californien pour intervenir dans les débats sur internet est fonction de la rapidité avec laquelle sa croissance l’a propulsé au centre de nombre de problématiques liées au web (protection des données personnelles, reproduction d’ouvrages en ligne, publicités ciblées etc...). D’ailleurs, un lobbyiste en activité à Bruxelles n’a pas manqué de souligner que Google pensait jusqu’à présent pouvoir rester dans ses considérations techniques sur sa côte ouest loin des préoccupations politiques mais a très vite réalisé que les gouvernements ont pour mission de déterminer l’intérêt public avec ou sans eux.
Cette nouvelle laisse bien évidemment un sentiment partagé. D’un côté, l’on fait plus confiance à un Google que à un Microsoft pour défendre les valeurs open source et l’intérêt des internautes en contrepoint des pressions légitimes exercés par les défenseurs des droits d’auteur. De l’autre, l’on sent bien que le moteur de recherche californien s’investira aussi dans des dossiers dans lesquels les internautes sont ses adversaires comme par exemple la législation en matière de données personnelles. Maintenant, la balle est dans le camp des politiques qui, de ce côté de l’Atlantique, risque de voir d’un œil méfiant cette approche du géant américain de l’internet. En effet, la Commission européenne ne s’est-elle pas rangée du côté des projets européens concurrents de l’entreprise de Mountain View ?...

lundi 26 mars 2007

Du nouveau du côté de la bibliothèque numérique européenne

Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), est connu pour ses mises en garde contre l’hégémonie de la culture américaine dont Google livres sera l’un des outils les plus efficace à l’avenir. Dans son livre, « Quand Google défie l’Europe – Plaidoyer pour un sursaut », il exposa sa théorie et défendit surtout son projet de bibliothèque numérique européenne (BnuE). Depuis, aucun résultat concret ne permettait de parier sur ce projet et l’on commençait à penser que ce genre d’idée devait être rangée parmi les flops européens.
Il ne fallait pourtant pas enterrer si vite cette initiative. Jeudi dernier, à l’occasion du salon du livre, un prototype de cette bibliothèque numérique a été mis en ligne sous le nom de « Europeana ». Les internautes peuvent ainsi consulter environ 12000 ouvrages dont 7000 d’origine française, 4000 de Hongrie et 1000 du Portugal. Bien évidemment, cela n’est qu’un début et les responsables de cette bibliothèque européenne souhaitent bien réunir des ouvrages d’origines très diverses. D’ailleurs, ils tablent sur un catalogue de 100000 livres avant l’été 2007 grâce notamment à un budget de 10 millions d’euros alloué à la BNF provenant de la taxe sur les appareils de photocopie (on voit à quoi sert l'argent collecté par le CNL)...
Toutefois, pour une croissance satisfaisante, la BnuE devra nouer des partenariats à l’instar de Google qui a déjà conclu des accords en Europe avec notamment la British Library. Celle-ci pourrait d’ailleurs se retrouver assez vite dans un conflit d’intérêt entre les deux projets censés être concurrents... En outre, la question des droits d’auteur se pose à l’instar des débuts de Google Print. La BnuE fera sans aucun doute de même que Google et numérisera soit des ouvrages tombés dans le domaine public soit des ouvrages protégés en réservant un accès restreint.
Vous l’aurez compris, l’Europe menée par la France souhaite affirmer son exception face à la culture européenne et ce, non pas sur la base de l’initiative privée, mais via des projets poussés par les pouvoirs publics. « Europeana se développe avec des valeurs universelles, en prise avec l'histoire de l'Europe, l'humanisme. Nous souhaitons faire en sorte que l'Europe ne soit pas entièrement abandonnée à un moteur de recherche américain » a d’ailleurs déclaré Jean-Noël Jeanneney. Sans caricaturer outre mesure, l’on sent une vision assez manichéenne des européens – et notamment des français – qui pensent sauver l’humanité du diable Google ayant pour dessein d’imposer sa culture du hamburger et du coca cola... Pourtant, y-a-t-il réellement ce genre d’intentions chez le moteur de recherche américain. Il est possible d’en douter en ce sens qu’une entreprise américaine est souvent poussée plus par l’appât du gain que par des considérations politco-culturelo-humanistes... Si, de fait, la culture américaine s’impose sur le réseau il n’y a que l’Europe qui souhaite affronter l’Amérique du nord sur le terrain de la culture. Faut-il rappeler que la culture ne naît ni ne prospère par des intentions politiques mais par un sentiment d’appartenance partagé par le plus grand nombre ?

vendredi 23 mars 2007

Une victoire judiciaire de Google en Belgique

Depuis un an, les dirigeants de Google associaient les juges belges à une série de défaites judiciaires en raison notamment des affaires « Copiepresse ». Mais la justice belge sait aussi reconnaître le bien du mal et le légal du l’illégal... même lorsque c’est le géant californien de l’internet ! Dans une affaire opposant Google à ServersCheck, le tribunal de Louvain a refusé de reconnaître que le service Google Suggest avait causé un préjudice au demandeur. Rappelons que ce service accessible par la barre d’outil de Google suggère des mots-clés à partir de termes ou d’expressions.
En l’espèce, la société ServersCheck, spécialiste dans les logiciels de sécurité, se plaignait de voir apparaître, à partir d’une requête portant sur son nom, des mots-clés renvoyant vers des versions pirates des ses produits. Les mots-clés, encore et toujours ! Oui mais cette fois-ci, à l’inverse des affaires relatives aux liens commerciaux qui aboutissent le plus souvent à une condamnation de Google, le juge a considéré que les internautes s’intéressant aux produits de ServersCheck ne pouvaient être que des professionnels. Dès lors, ils sont présumés être assez éclairé pour se douter que Google Suggest peut potentiellement les mener vers des contrefaçons. Quel dommage pour ServersCheck qui avait pourtant invoqué une étude démontrant que 28% des logiciels utilisés par des professionnels belges sont piratés...
En définitive, que ce soit sur le Vieux continent ou aux Etats-Unis, Google connaît, ces derniers, temps, une dynamique de succès en matière judiciaire. Peut-être que les juges voient dans les plaintes des moyens de grignoter des miettes de la fortune du moteur de recherche plus que de réels préjudices...

jeudi 22 mars 2007

Le rejet d’une plainte contre le Pagerank de Google

Dans une décision rendue vendredi dernier, le juge Jeremy Fogel de la cour du district nord de l’Etat de Californie a rejeté une plainte contre le fameux pagerank de Google, algorithme utilisé par le moteur de recherche pour classer les sites selon leur popularité. En l’espèce, le site KinderStart avait déposé une plainte en mars 2006 dans laquelle il reprochait à Google de l’avoir exclu de son pagerank, le maintenant indéfiniment à la note de 0 sur une échelle de 10. Sur des fondements aussi divers que la violation des lois antitrust, de l’atteinte à la liberté d’expression, de la concurrence déloyale et de la diffamation, le site lésé souhaitait une condamnation de Google qui, selon ses représentants, avait causé un grand tort à son activité commerciale.
Dans sa décision, le juge Fogel rejette les demandes de KinderStart en soulignant le manque de preuves latent pour soutenir les allégations portées contre Google. Mais au-delà de cette position relevant plus du fait que du droit, le juge a condamné l’avocat du plaignant sur le fondement de la « Rule 11 of the Federal Rules of Civil Procedure » (que l’on peut traduire schématiquement par l’article 11 du Code de procédure civil américain). Cette disposition prévoit des sanctions contre les avocats présentant des arguments frivoles dénotant un manque de sérieux manifeste. Ainsi, maître Yu, avocat de KinderStart, se voit rappelé sévèrement à l’ordre pour ne pas avoir écarté son client de la voie du contentieux en raison du manque de preuves évident. Plus précisément, Yu se voit reproché d’être allé un peu loin en affirmant que Google manipulait sciemment son algorithme alors qu’il ne présentait aucune preuve solide à l’appui... D’un autre côté, si chaque dossier inconsistant aboutissait systématiquement à une sanction des avocats, les tribunaux pourrait enfin prétendre aux 35 heures... du moins de ce côté de l’Atlantique. Peu importe, cette décision est un message fort de Google aux avocats un peu trop ambitieux...

mercredi 21 mars 2007

La page d’accueil de Google attaquée par des Spyware !!!

Le mois dernier, des publicités en faveur de Cingular Wireless et de Travelocity sont apparues sur la page d’accueil de google.com, réputée pour son blanc immaculé, dénué de tout message commercial. En effet, le moteur de recherche californien fut l’un des premiers à tester le concept de la page blanche chez les moteurs de recherche contrairement à ses concurrents d’antan qui préféraient couvrir leur première page de messages en tout genre. Dès lors, des changements seraient-ils intervenus dans la stratégie publicitaire de Google ?
Pas du tout ! Ces publicités de Cingular et de Travelocity ont été ajoutées à la page d’accueil à l’insu du moteur de recherche grâce à l’utilisation de spywares. Pourtant, en janvier dernier, ces mêmes sociétés avaient accepté une transaction avec Adrew Cuomo, procureur de l’Etat de New York, par laquelle ils payaient une amende et s’engageaient à changer leurs méthodes publicitaires agressives. Dans un rapport rendu public la semaine dernière, Ben Edelman, éminent chercheur spécialiste des spyware, a indiqué que les deux sociétés continuaient d’utiliser des spyware en violation de cet accord avec le procureur général de New York. En réponse à cette dénonciation, la société Travelocity nie catégoriquement être à l’origine de cet incident. « Quand nous avons eu connaissance de ces publicités, nous avons immédiatement suspendu nos campagnes publicitaires mises en cause dans le rapport de Edelman. En effet, si ce rapport dit vrai, cette campagne est en violation de notre politique et de nos pratiques » a déclaré un représentant de Travelocity. Surtout, ce dernier remet en cause l’objectivité de Edelman en soulignant que celui-ci a perdu l’année dernière une action intentée contre Travelocity. De son côté, AT&T, propriétaire de Cingular Wireless, exclut aussi toute responsabilité de sa part en soulignant qu’elle prend très au sérieux sa nouvelle politique publicitaire épurée de tout spyware...
Difficile de savoir qui dit vrai dans cette affaire. Dans tous les cas, il semble que les anciennes pratiques peu orthodoxes de Cingular Wireless et de Travelocity en matière de publicité les rattrapent aujourd’hui. Toutefois, d’un point de vue économique, il ne semble pas inopportun de faire apparaître à des millions d’utilisateurs des publicités de façon sporadique, malgré le risque de payer quelques amendes sans commune mesure avec les retombées de l’effet d’annonce provoqué par l’incident... Parfois, l’illégalité est plus rentable !

Voici un aperçu de la page d'accueil de Google piratée:


mardi 20 mars 2007

La doctrine des pots de vin selon Microsoft

Vendredi dernier, Microsoft a confirmé son offre de rémunérer les entreprises dont les employés utilisent son moteur de recherche, Live Search. Le programme qui s’intitule « Microsoft Service Credits for Web Search », permet aux entreprises d’obtenir un crédit de 25000 dollars à l’inscription puis annuellement de 2 à 10 dollars par ordinateur. Ainsi, selon les calculs de Microsoft, une entreprise ayant un parc de 10000 PC pourrait gagner jusqu’à 120000 dollars...
Dans un discours prononcé à l’Université de Stanford, Steve Ballmer, PDG de Microsoft, justifie ce choix en annonçant le nouvel objectif de son entreprise de devenir leader à la fois pour les systèmes d’exploitation et pour les services d’information et de publicité sur internet. Selon la firme de Redmond, une large participation à son programme aura pour avantage de lui procurer des statistiques intéressantes sur les recherches menées par les employés des entreprises participantes. De son côté, Laura Didio, analyste chez Yankee Group, a déclaré que cette offre de Microsoft est très pertinente et est d’ailleurs la chose la plus efficace pour booster l’utilisation de sa fonction recherche. A l’inverse, d’autres analystes considèrent que cette stratégie risque de s’avérer contreproductive et de générer un sentiment de rejet par des employés contraints d’utiliser Live Search.
Ce n’est pas la première fois que Microsoft utilise de telles méthodes pour augmenter l’utilisation de son moteur. L’année dernière, la firme de l’Etat de Washington a proposé aux internautes de gagner des prix tels que des téléviseurs HD ou des appareils photos numériques. Toute subjectivité et parti pris mis à part, pendant que Google et Yahoo développent leurs algorithmes et leur modèle économique, Microsoft va droit au but en achetant ses clients et en dénonçant les violations de droit d’auteur par ses concurrents... Nous sommes bien loin des idéaux de partage et de gratuité du cyberespace mais aussi du principe de loyauté de la concurrence dans les usages du commerce... Ce genre de news nous permet de comprendre pourquoi Microsoft est détesté par un grand nombre de développeurs !...

lundi 19 mars 2007

La campagne anti-Google de Ask.com...

Depuis quelques semaines, le moteur Ask.com a lancé une campagne publicitaire agressive en Angleterre pour pousser les internautes à s’ouvrir à d’autres moteurs de recherche que Google. Ainsi, nombre de britanniques ont pu apercevoir une affiche représentant un haut-parleur associé au slogan « Non au monopole de l’information en ligne ! » (Stop the online information monopoly !). Cette publicité fait implicitement référence aux dangers que représente la position dominante de Google sur le marché de la recherche internet.



Pour le vérifier, il suffit d’aller sur le site – information-revolution.org – indiqué sur l’affiche. Celui-ci tente de convaincre les internautes du danger imminent de Google qui risque de contrôler, dans peu de temps, leurs esprits et leurs pensées... Pour lutter contre cet ennemi public, l’internaute se voit alors proposer de joindre la révolution surtout d'essayer d’autres moteurs de recherche...
Jusqu’à mercredi dernier, personne ne savait qui se cachait derrière ce curieux mouvement contestataire de l’hégémonie googelienne : une Arlette Laguiller anglaise ? Et bien non, il a finalement été démontré que le moteur de recherche Ask.com était à l’origine de cette campagne anti-Google, information confirmée par le PDG du moteur, Jim Lanzone. Les visées publicitaires de cette campagne en ont déçu plus d’un et finalement Ask.com serait en train de subir un retour de bâton de sa stratégie de communication. L’esprit révolutionnaire se marie mal avec la libre entreprise...

vendredi 16 mars 2007

Google s’intéresse enfin à la vie privée des internautes !

Pour beaucoup d’entre nous, Google symbolise une ascension exceptionnelle de deux jeunes thésards surfant sur le haut de la vague technologique du début du XXIe siècle tout autant que des violations à répétition de la vie privée des internautes jusqu’à rapprocher cette société des fantasmes de George Orwell. Surtout, depuis l’entrée en vigueur le 26 octobre 2001 du liberticide Patriot Act, d’aucuns craignaient une main mise du gouvernement américain sur l’exceptionnelle base de donnée de Google... D’ailleurs, l’année dernière, l’administration Bush a tenté d’obtenir en vain l’historique de recherches de certains utilisateurs.
Plus rien n’est à redouter maintenant... enfin selon l’annonce faite par les dirigeants du moteur californien. Ainsi, à l’avenir, Google va anonymiser les données de connexions des utilisateurs de ses services dans un délai de 18 à 24 mois. En effet, depuis 1996, ces données (adresses IP, cookies, URL, logs, mots-clés etc...) étaient conservées indéfiniment et s’avéraient très utiles pour la publicité ciblée proposée aux annonceurs. « Après avoir parlé à des experts sur la vie privée en Europe et aux États-Unis, nous sommes fiers d'instaurer ces nouvelles mesures afin de protéger davantage la vie privée de nos utilisateurs. Nous croyons avoir trouvé le parfait équilibre entre améliorer nos services pour vous, tout en étant plus transparents dans nos collectes de données » a déclaré Peter Fleischer, responsable européen des questions de confidentialité.
Toutefois, cet équilibre trouvé n’est pas attribuable au seul altruisme du moteur de recherche. Depuis, quelques temps déjà, la société de Mountain View faisait l’objet de nombreuses pressions au regard de son traitement de données personnels trop poussé et surtout trop long. C’est notamment la directive européenne n°2006/24/CE du 15 mars 2006 sur « la conservation des données générées ou traitées dans le cadre de la fourniture de services de communications électroniques accessibles au public ou de réseaux publics de communications » qui a sans aucun doute mis la puce à l’oreille de Google. En effet, aux termes de son article 6, cette directive dispose que « Les États membres veillent à ce que les catégories de données visées à l’article 5 soient conservées pour une durée minimale de six mois et maximale de deux ans à compter de la date de la communication ». L’objectif est en fait d’amener les pays membres de l’Union européenne à définir une durée maximale de conservation des données de connexion avant 2009. Pour une fois, la France a fait preuve d’assiduité face à ce souhait européen et la question de la conservation des données de connexion est traitée par le décret n°2006-358 du 24 mars 2006 qui prévoit une durée variable selon les hypothèses mais ne pouvant toutefois dépasser 1 an. Face à ces évolutions législatives sur le vieux continent, Google a donc pris les devant pour éviter encore des démêlés judiciaires supplémentaires à ceux que connaît sa plateforme YouTube.
En définitive, si l’on ne peut que féliciter Google d’avoir fait enfin un geste pour la vie privée des internautes, il ne faut cependant pas oublier que cette décision n’est qu’une mise en conformité avec les textes européens en la matière... Respecter la loi serait presque considéré comme un exploit de la société Google selon certains...

jeudi 15 mars 2007

Yahoo ! blanchi dans l’affaire du journaliste chinois...

Shi Tao est un journaliste chinois qui a été condamné en 2005 à 10 d’emprisonnement pour violation de secret d’Etat. En effet, Tao était accusé d’avoir publié sur internet un décret du gouvernement chinois interdisant aux médias de commémorer le 15e anniversaire du massacre de la place Tiananmen de 1989. Dans cette affaire, la filiale hongkongaise de Yahoo ! avait fourni des informations prouvant que Tao était l’origine de la publication de ces informations à partir de l’ordinateur de son bureau. Plus précisément, le portail était montré du doigt pour avoir procuré, aux autorités chinoises, l’adresse IP de son ordinateur. Ce comportement très complaisant à l’égard du régime totalitaire de Pékin avait provoqué un tollé auprès des associations telles que Reporters sans frontières.
Suite à une plainte déposée par l’avocat et membre du conseil législatif de Hong Kong, Albert Ho, en mai dernier, le Privacy Commissioner for Personal Data de Hong Kong (PCPD), autorité administrative indépendante de la ville chargée de statuer sur des cas de violation de la vie privée, a conclu à un manque de preuve pour condamner la filiale chinoise de Yahoo ! sur le fondement de la violation de vie privée. Ainsi, Roderick Woo, chargé de l’affaire, a considéré que l’adresse IP n’était pas une donnée personnelle. « Une adresse IP seule ne peut ni localiser exactement l’ordinateur ni révéler l’identité de l’utilisateur » a déclaré Woo. Cette analyse juridique in abstracto procédant par une définition de la donnée en cause sans tenir compte du contexte paraît bien peu pertinente à côté d’un raisonnement in concreto permettant de qualifier de donnée de personnelle toute information dont la révélation permet de violer la vie privée d’un individu... En effet, dans l’arrêt condamnant Shi Tao, le tribunal a mentionné explicitement que les informations fournies par Yahoo ! avaient permis l’identification de l’utilisateur. Ainsi, même si dans certaines circonstances l’adresse IP ne permet pas de savoir qui est à l’origine de la publication d’informations, dans ce cas précis la fourniture de cette information fut la clé de voûte à divers recoupements permettant d’identifier l’internaute...
Peu importent ces considérations juridiques, le résultat est là et Yahoo ! s’en sort bien dans cette affaire même si son image reste ternie. Rappelons si besoin est que le portail californien a signé en 2002 le pacte d’autocensure mis en place par le gouvernement pékinois à l’attention des acteurs de l’internet...

mercredi 14 mars 2007

Un moteur dédié au paranormal...

Décidemment, la stratégie de niche est à la mode dans le marché de la recherche internet. Il y en a pour tous les goûts : immobilier, santé, électriciens et même depuis peu pour les adeptes de Scully et Mulder. En effet, UFO crawler (UFO se traduisant par OVNI en français) est un nouveau moteur lancé par IBM Omnifind Yahoo ! Edition. Son originalité est de parcourir le web à la recherche d’informations sur les fantômes, les extra-terrestres et plus généralement tout ce qui touche au paranormal. Dans son index, UFO crawler contient déjà plusieurs milliers de documents sur le sujet appartenant aux archives de « Anomalies Network », communauté d’internautes passionnés par le paranormal. Ces documents contiennent divers rapports sur les témoignages relatifs aux OVNI, les enlèvements par les hommes verts ou encore les complots de l’armée américaine. Au sujet de ce lancement, Olav Phillips, fondateur de Anomalies Network, a déclaré : « Aujourd’hui, tout le monde utilise Google et franchement, c’est un moteur excellent pour des recherches à grande échelle. Toutefois, trouver une information précise est parfois très difficile et demande d’utiliser un langage de recherche compliqué. Dès lors, nous avons trouvé l’idée de créer un moteur de recherche spécialement dédié aux ressources du net sur le paranormal ».
Selon un certain nombre d’analystes, UFO Crawler exploite une niche intéressante dans le marché de la recherche internet. D’ailleurs, le lancement de ce nouveau moteur a suscité un réel enthousiasme dans la communauté des passionnés des phénomènes paranormaux. Toutefois, pour rester dans une touche originale – pour ne pas dire humoristique – il aurait peut-être été préférable de baptiser ce moteur de recherche : X-Files search...

mardi 13 mars 2007

Le front des blogueurs indiens face à Yahoo !

Depuis quelques semaines, nombre de blogueurs indiens se sont plaints de la reproduction de leur contenu sur le portail de Yahoo ! Inde. Face à cette montée de mécontentements, la filiale indienne de Yahoo ! a présenté, jeudi dernier, des excuses sur la version en Malayalam de son portail. Toutefois, la société s’est surtout déchargée de sa responsabilité sur son fournisseur de contenu à savoir la société Webdunia.com. De plus, les représentants de Yahoo ! Inde ont bien souligné que leur collaboration avec leur fournisseur s’effectue sous la stricte condition que Webdunia.com ait tous les droits et autorisations requises sur le contenu qu’elle fournit. Mais le portail a quand même daigné faire part de tous ses regrets vis-à-vis de cette erreur commise en ne mentionnant pas la source des contenus litigieux.
Cela n’a semble-t-il pas calmé l’ardeur de Su, l’éditrice d’un blog la plus remontée face au moteur de recherche : « Le problème n’est absolument pas l’absence de mention de la source. Les blogueurs, dont le contenu a été subtilisé, se plaignent d’une violation pure et simple de leurs droits ». Ainsi, Su demande, au nom des blogueurs, des excuses écrites de Yahoo ! pour avoir volé le contenu de blogs. Elle a ajouté qu’elle n’hésiterait pas à saisir les tribunaux pour violation de ses droits d’auteur si Yahoo ! continue à ignorer sa responsabilité et à se moquer des excuses qui lui sont demandées. Dans ce bras de fer initié par Su, la communauté des blogueurs en Inde est en train de recenser le nombre de cas de violation de droits d’auteur par Yahoo ! sur leurs contenus. Pour le moment, seulement 12 d’entre eux ont été répertoriés mais selon beaucoup, cela ne représente que la surface de l’iceberg.
Décidément, portails et moteurs de recherche ne cessent de faire face à des plaintes pour le contenu qu’ils publient à l’image de Google et des éditeurs belges. Finalement, cette situation paraît bien paradoxale à l’heure où flux RSS et autres techniques connaissent une popularité croissante.

lundi 12 mars 2007

Un internaute attaque en justice le moteur Baidu

Baidu, le moteur de recherche chinois qui - selon certains analystes - pourrait un jour manger Google à la sauce aigre douce semble être définitivement lancé sur le chemin de la gloire. En effet, si l’on observe bien l’actualité des moteurs de recherche, le nombre de poursuites judiciaires à leur encontre est proportionnel à leur expansion et à la place qu’ils occupent dans le marché mondial de la recherche. Ainsi, cette nouvelle poursuite judiciaire à l’encontre du moteur de recherche chinois n’est peut-être pas si désavantageuse que cela en terme d’image.
Un internaute, répondant au nom de Guo Li a intenté cette action en raison de la révélation d’informations personnelles à son sujet par le moteur Baidu. Plus précisément, pendant une recherche sur son nom, appelée parfois « recherche de vanité », Guo s’est aperçu que son adresse électronique était stockée dans la mémoire cache de Baidu. Dès lors, sans sourciller, l’internaute s’est lancé dans une action judiciaire à l’encontre du moteur de recherche mais aussi du fournisseur de messagerie électronique. Pourtant, il semble difficile de voir une quelconque responsabilité à l’encontre de ce dernier...
Mais dans tous les cas, les deux défendeurs n’ont pas grand-chose à craindre de cette plainte. Souhaitant peut-être connaître l’effet de la célébrité d’un jour, Guo n’a pas demandé de dommages-intérêts mais seulement des excuses officielles... Toutefois, il paraît contradictoire de se plaindre d’une atteinte à sa vie privée par la diffusion de son adresse électronique et en même temps vouloir faire la une par le biais d’excuses officielles du moteur de recherche leader en Chine...

dimanche 11 mars 2007

Les dialectes indiens ont aussi leur moteur de recherche

Guruji.com vient de lancer un nouveau moteur de recherche comprenant certaines langues indiennes tels que le Hindi, le Télougou et le Kannara. « Ce qui nous différencie le plus sont nos efforts d’adaptation au marché indien et à ses consommateurs. D’ailleurs, l’économie chinoise n’est-elle pas devenue l’une des plus puissante en matière d’internet grâce à la disponibilité de ses contenus et à l’accessibilité de ses langues locales » a déclaré Anurag Dod, directeur de Guruji.com. Selon les responsables du nouveau moteur, 90% des recherches sont relatives à des informations de proximité. Pour eux, la seconde vague de croissance que connaîtra l’Inde en matière d’internet sera liée à l’expansion des contenus dans les langues et les dialectes locaux. Pour accompagner cette croissante, Guruji.com compte bien être le moteur de recherche leader.
Ainsi, dans quelques mois, de nouvelles langues entreront dans le champ de la technologie Guruji.com qui couvre déjà, pour les trois langues précitées, des contenus très divers comme l’actualité, les divertissements, l’économie, l’éducation et bien d’autres domaines encore...

samedi 10 mars 2007

Une victoire judiciaire de Google Earth

Le juge Douglas Woodlock de la cour de district du Massachusetts a reconnu, mercredi dernier, que le logiciel 3D utilisé pour donner l’impression aux utilisateurs de Google Earth d’être astronaute et leur permettre de zoomer ne viole en aucun cas le brevet n°6,496,189 de la société Skyline Software System. Pourtant le brevet en cause décrit une méthode permettant d’organiser des données en un espace de navigation en 3 dimensions. N’est-ce pas exactement le fonctionnement de la technologie utilisée par Google Earth (allez sur leur site pour vous en rendre compte) ? Peu importe, Skyline subit une sévère déconvenue avec cette décision dans un contentieux qu’elle avait initié en 2004. A cette époque, la plainte de Skyline visait la société Keyhole, spécialisée en logiciels d’imagerie spatiale, avant que celle-ci ne soit rachetée en octobre 2004 par le moteur de recherche californien dans le but de créer Google Earth.
Selon ses dirigeants, Google se réjouit de cette décision qui évite à plus de 100 millions d’utilisateurs de voir leur service bloqué en raison d’une violation de brevet. « Depuis le début, nous savions que la technologie utilisée pour Google Earth ne violait aucun brevet » a d’ailleurs déclaré Ricardo Reyes, représentant de Google. Pour leur part, les dirigeant de Skyline n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce revers qui les écarte d’un montant non négligeable de dommages et intérêt. A quoi bon déposer des brevets ?...

Consulter le brevet de Skyline via Google Patent Search
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vendredi 9 mars 2007

La France se dote d’une législation anti-« happy slapping »

Face à la montée en puissance du happy slapping, la loi sur la prévention de la délinquance, promulguée mercredi, contient des dispositions pour contrer ce phénomène d’origine anglaise. Rappelons que le happy slapping est l’agression physique d’une personne dans le but de filmer cet acte avant, le plus souvent, de le diffuser sur internet. Dans un nouvel article 222-33-3 du Code pénal, le texte de loi validé par le Conseil constitutionnel punit de 5 ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende le fait de diffuser des images relatives aux infractions prévues aux articles 222-1 à 222-14-1 et 222-23 à 222-31 du Code pénal. Ces articles couvrent notamment les tortures, actes de barbaries, violences et agressions sexuelles mais aussi... les violences commises par un dépositaire de l’autorité publique.
Ainsi et comme le souligne Reporters sans frontières, il ne sera plus possible pour un individu de publier une vidéo sur laquelle des policiers commettent une bavure. D’ailleurs, selon un curieux hasard du calendrier, la validation de cette loi par le Conseil constitutionnel est tombé le 3 mars, jour du 16e anniversaire de la bavure des policiers de Los Angeles sur Rodney King qui fut filmée par un certain Georges Holliday... suivie des fameuses émeutes de Los Angeles. Dans tous les cas, cette loi française destinée à contrer le happy slapping aura peut-être aussi pour conséquence de contrer les preuves des bavures policières. Enfin, cette nouvelle législation exonère de toute interdictions les journalistes professionnels qui pourront toujours diffuser de telles images. Une distinction peut-être malvenue à l’heure où l’information n’est plus seulement une affaire de professionnels mais aussi de personnes isolées tels que les blogueurs.
Cette législation était-elle nécessaire ? Bien évidemment même si le droit français possédait déjà des ressources pour punir le happy slapping telles que la complicité, la non-assistance à personne en danger, le droit à l’image, la vie privée etc... En fait, ce n’est pas dans son objectif mais dans sa formulation large que cette loi inquiète. Toute la question sera alors de savoir si les juges appliqueront ces dispositions à la lettre – hypothèse la plus probable en matière de droit pénal – ou ajouteront un soupçon d’interprétation en se fondant sur la motivation première du législateur qui était de punir cette nouvelle forme de délinquance...

jeudi 8 mars 2007

Quand Microsoft s’attaque à Google, Apple s’en rapproche !

« Google essaie partout où il peut de contourner les limites de la législation sur les droits d'auteurs ». Ces propos tenus à l’encontre de Google par le conseiller juridique n°1 de Microsoft, Thomas Rubin, devant le congrès annuel des éditeurs américains, ont défrayé la chronique ces derniers jours. Bien évidemment, cette attaque visait principalement des services tels que Google Book et surtout YouTube qui connaissent régulièrement des critiques de la part des détenteurs de droits les plus avisés. Face à ces accusations, David Drummond, directeur juridique du moteur de recherche n’a pas tardé à répliquer qu’un certain nombre de partenariats pour ces deux services ont été signés, ce qui permet à Google de respecter les droits des auteurs. D’ailleurs, la Computer & Communication Industry Association (CCIA) a tenté de calmer le jeu en rappelant à la firme de Redmont et à celle de Mountain View que leurs activités respectives bénéficient du « fair use » et que de tels reproches n’étaient pas fondés.
Vous l’aurez compris : Microsoft n’est pas transformé du jour au lendemain en défenseur des auteurs mais cherche par tous les moyens à déstabiliser les desseins hégémonique de Google. Cette dernière marche, en effet, de plus en plus sur ses plates bandes notamment depuis le lancement de Google Apps, logiciels destinés aux entreprises.
Pendant ce temps, Steve Jobs, patron de Apple, a opté pour une autre stratégie. En effet, selon des rumeurs, Google et Apple collaboreraient dans le cadre d’un projet de lancement d’un ordinateur portable. Interrogé sur ce point, Eric Schmidt, PDG de Google, a répondu que les deux sociétés avaient des objectifs et des concurrents communs (un certain M... par exemple ?).
Quelle sera la stratégie gagnante entre attaque frontale et alliance ? Difficile à répondre pour le moment même si il semble que la solution d’Apple soit la plus pertinente. En tout cas, le moteur de recherche californien créé du remous partout où il passe : la recherche internet, les messageries gratuites et instantané, les médias, le livre, la presse, la musique, l’imagerie spatiale, les logiciels d’exploitation etc... A quand une intrusion dans le marché de l’automobile pour faire du tort à General Motors ?

mercredi 7 mars 2007

Yahoo Chine accusé de contrefaçon

Une dizaine de maisons de disque, parmi lesquelles figurent naturellement Universal Music et Warner Music, intentent une action contre Alibaba.com, opérateur basé à Pekin de Yahoo Chine, pour avoir mis de la musique en téléchargement sans leur autorisation. Plus précisément, il est reproché à Yahoo d’avoir mis en téléchargement, depuis le 10 avril 2006, 229 titres de chansons en langue anglaises et chinoises appartenant aux demandeurs. En outre, les plaignants ont signalé que Yahoo Chine aurait aussi fourni les paroles ainsi qu’une version adaptée pour sonnerie de portables des titres en cause. Au total, il est demandé à Yahoo Chine de payer près de 700 millions de dollars de dommages et intérêts. Selon l’agence de presse Xinhua, la cour intermédiaire populaire n°2 de Pekin aurait validé cette plainte... Affaire à suivre dans les prochaines semaines !...

mardi 6 mars 2007

Hyperwords : Entrez dans un univers hypertextuel total !

Une fois n’est pas coutume : Spiderlaws va faire de la publicité pour un logiciel mais pas n’importe lequel. Entrant directement dans la doctrine pro-hypertextuelle de ce site, Hyperwords est un logiciel révolutionnaire qui permet à l’internaute de vivre réellement le concept d’« information liquide » développé par Douglas Engelbart. Dans une telle architecture, tous les mots de tous les sites web seraient reliés, créant ainsi un univers hypertextuel total.
Mais trêve de descriptions théoriques et de concepts flous... Concrètement, ce logiciel proposé gratuitement sur le site Hyperwords Project permet de tirer un maximum de profit de la navigation sur internet. Ainsi, une fois installé dans votre navigateur, il vous suffit, sur n’importe quel page web de :

1. sélectionner n’importe quel mot

2. cliquer sur le bouton droit de la souri

3. cliquer sur l’onglet Hyperwords du menu qui s’affiche.



Dès lors, plusieurs commandes s’affichent telles que Search, Translate, Email, Map etc... Au total 12 fonctions vous sont proposées. Parmi les plus intéressantes, la fonction « translate » vous permet de traduire les phrases, les morceaux de phrase ou encore les mots de sites étrangers en français et vis versa sachant que cette fonction remplace automatiquement l’expression sélectionnée par sa traduction dans la page du site !... La fonction « search » vous permet quant à elle de lancer automatiquement une recherche du mot sélectionné dans une liste assez complète de moteurs. Par ailleurs, si vous êtes un consommateur pulsionnel vous pouvez activer la fonction « shop » qui active une requête sur le mot sélectionné dans des sites tels que Amazon ou Ebay... Toutefois, le plus amusant reste la rubrique « map » qui permet à partir d’une ville, d’un lieu ou d’une adresse, d’obtenir la localisation sur Google Maps, de connaître l’heure locale ou encore d’être informé de la météo !
Tout ceci n’est qu’un aperçu des possibilités de ce logiciel. Le mieux est de le télécharger et de tester ses fonctionnalités... vous ne serez pas déçus !

lundi 5 mars 2007

Google AdSense : Un contentieux imminent en Corée du Sud !

Les ennuis judiciaires de Google du fait des liens commerciaux ne se cantonnent pas au monde occidental. En effet, le moteur de recherche californien va probablement faire face à un contentieux en Corée du Sud à l’initiative du site Humor University.
Le mécontentement des éditeurs de ce site proviendrait essentiellement de la politique contractuelle de Google dans le cadre de son programme AdSense. En effet, le moteur s’arroge contractuellement le droit de mettre fin à toute transaction de façon unilatérale. De la sorte, si Google considère que certains gains des sites participants à Adsense ne sont pas valables, la société les déduit automatiquement. C’est pour cela que Lee Jung-min, responsable du site Humor University, a déclaré : « Google ne nous a pas rémunéré nos commissions générées par le programme Adsense pour un montant de 21300 dollars à la fin de l’année 2005 en alléguant simplement qu’ils résultaient de cas de fraude au clic ».
Dès lors, le site souhaite engager une action en justice contre Google se fondant notamment sur une décision récente de la Fair Trade Commission (FTC), autorité coréenne, contre le géant de la recherche. Lundi dernier, la FTC lui a, en effet, ordonné de revoir certaines clauses de ses contrats Adsense parmi lesquelles figure ce pouvoir de stopper unilatéralement toute transaction. « La décision de la FTC démontre que Google à tort. C’est pourquoi nous allons engager des poursuites judiciaires contre la filiale coréenne de Google afin d’être dédommagés à hauteur 21300 dollars » a déclaré Lee. Toutefois, le responsable du site lésé ne souhaite pas demander des dommages-intérêts supplémentaires dus aux pertes indirectes consécutives au comportement de la société californienne. « Cette action n’est pas une histoire d’argent mais d’amour propre. Nous voulons à la fois faire reconnaître à Google que nous n’avons rien fait de mal et démonter à cette société qu’elle doit aussi faire preuve de respect face à des sociétés de notre taille » a ainsi signalé Lee.
Interrogés sur cette affaire, les responsables de Google n’ont pas souhaité s’exprimer. Rappelons cependant que la lutte contre la fraude au clic est devenue une des priorités du moteur de recherche. Il n’est, dès lors, pas étonnant que de telles frictions surviennent avec les clients AdSense notamment lorsque Google les suspecte de cliquer sur les publicités de leurs sites pour augmenter leur rémunération. Surtout, cette affaire pose la délicate de question de la précision et de la fiabilité des contrôles menés par Google sur les clics. Il est vrai que plus de 20000 dollars de fraude pour un seul site paraît beaucoup...

dimanche 4 mars 2007

Une faille de Google en vente sur Ebay

Un hacker français, sans doute insatisfait de Google, vient de mettre en vente une faille du moteur de recherche sur ebay pour au prix d’appel de 500€... Cette faille serait un XSS particulièrement efficace permettant d’intercepter les cookies de connexion.
Voila qui pose un épineux problème de responsabilité dont les juristes se régalent. En effet, le vendeur est-il complice d’un hypothétique acheteur qui se servirait de la faille ? L’acheteur engage-t-il sa responsabilité par la simple acquisition du programme ? Ebay est-il responsable suivant le régime juridique des hébergeurs ou celui des éditeurs ?
Tant de questions que je ne développerai pas en ce jour de repos dominical mais qui mériteraient de connaître une réponse jurisprudentielle en ces temps où le commerce électronique explose...

samedi 3 mars 2007

Priorité à la lutte contre la fraude au clic

Selon Google, 10% des clics sur les liens commerciaux sont frauduleux, ce qui représente un montant annuel de 100 millions de dollars qui n’est pas facturé après leur détection par un filtre automatisé. En outre, 0.02% du total des clics est contesté par les annonceurs au moteur de recherche californien.
Dès lors, Google prévoit d’ajouter un nouveau service à destination des annonceurs du programme Adwords afin qu’ils puissent lutter contre les clics frauduleux. Le plus souvent, ces comportements sont le fait des éditeurs de site qui cliquent sur les publicités pour augmenter leurs propres revenus ou le fait des concurrents qui souhaitent porter préjudice aux annonceurs.
Afin de prévenir au maximum ce genre de pratiques, Google propose alors aux annonceurs d’indiquer quel type de public ne doit pas accéder à leurs publicités. Plus concrètement, à la demande d’un annonceur, il ne sera plus possible de visualiser les publicités via l’ordinateur d’un concurrent identifié par son adresse IP. Cette mesure s’accompagnera en outre d’une interface standard permettant de signaler toute fraude ou de demander des investigations sur les clics effectués. Shuman Ghosemajumder, responsable de la sécurité et de la productivité chez Google, a déclaré : « Nous tenons seulement à fournir aux annonceurs le plus de transparence, de compréhension et de contrôle possible eu égard à ce problème ». Il faut dire que ce problème n’est pas inhérent aux seuls annonceurs. L’année dernière, la société Google a évité de justesse la mise en œuvre d’une class action contre elle en signant une transaction de 90 millions de dollars au lieu d’en débourser plusieurs centaines en cas de défaite judiciaire.
L’on comprend alors pourquoi il est absolument nécessaire de lutter contre cette véritable plaie. Toutefois, il est permis de douter de l’efficacité du système de reconnaissance de l’adresse IP des concurrents. Rien n’empêche un fraudeur motivé d’aller tous les soirs se connecter dans des cybercafés différents pour cliquer à souhait...

vendredi 2 mars 2007

Panama rapporte déjà à Yahoo !

Depuis que Yahoo a lancé Panama, sa nouvelle plateforme publicitaire, le nombre de clics a augmenté de façon très sensible. Ainsi, en moins de deux semaines, ce nombre a connu une hausse de 9% d’après une étude menée par ComScore. En outre, les clics effectués sur les liens commerciaux représentent de 10 à 11% du total des clics des internautes sur le portail de Yahoo ce qui correspond à une hausse d’environ 1%. Beaucoup d’analystes relèvent que cette augmentation résulte directement de l’amélioration de la pertinence des liens commerciaux proposés par Yahoo via Panama. Mais surtout les experts prévoient que cette performance a de grande chance de se confirmer à moyen terme. Ainsi, selon UBS, Yahoo pourrait connaître pour l’année 2007 une augmentation de 45% de ses revenus publicitaires jusqu’à 1,39 milliards de dollars.
Voila qui pourrait rendre la bataille des liens sponsorisés un peu plus équilibrée. En effet, cette réaction de Yahoo était absolument nécessaire face à Google qui écrase ses concurrents sur ce marché… Ainsi, aucune situation n’est désespérée sur un marché très dynamique tel que celui des liens commerciaux.

jeudi 1 mars 2007

« Gmail.cn » vaut aussi de l’or…

Comme vous le savez, Google a connu des péripéties malheureuses avec les noms de domaine gmail.de et gmail.pl qui lui coûteront sans doute un changement de nom de son service de messagerie pour toute l’Europe. Eh bien, les problèmes avec le nom gmail ne s’arrêtent pas au seul vieux continent.
Ainsi, Google serait en train, une nouvelle fois, de tenter une prise de contrôle de gmail.cn, nom de domaine exploité par la société de messageries électroniques ISM Technologies basée à Pekin. Celle-ci a acquis ce nom de domaine le 1er août 2003 c’est-à-dire 8 mois avant que Google ne décide de lancer son service de messagerie électronique. C’est pourquoi, depuis août 2004, le moteur de recherche californien tente désespérément d’acquérir ce nom de domaine.
Selon certaines sources, la société serait repassée à l’offensive ces derniers temps notamment depuis que gmail est ouvert à tous les internautes souhaitant ouvrir un compte. Toutefois, ISM n’a pas voulu commenter cette rumeur. Selon l’un de ses responsables, ce bruit qui court n’est pas encore confirmé et dès que la situation s’éclaircira les dirigeants de ISM feront une annonce officielle. En outre, suite à une brève de Reuters qui annonçait que ISM avait décliné une récente offre du moteur de recherche, Marsha Wang, responsable communication de Google en Chine a déclaré pour sa part : « Nous ne commenterons pas des rumeurs et des spéculations ».
En résumé, rien n’est confirmé pour l’heure et les deux parties préfèrent rester discrètes sur leurs négociations. Toutefois, si une chose est sûre c’est que gmail.cn voit sa valeur augmenter au même rythme que le développement de la messagerie de Google. Dès lors, nous ne pouvons regretter qu’une seule chose : ne pas avoir acheter gmail.fr quand il en était encore temps.