
Toutefois, le résultat des informations fournies par MySpace dépasse les espérances des autorités judiciaires qui s’avouent d’ailleurs choquées du nombre de délinquants sexuels rodant sur ce site. A titre d’exemple, Lisa Madigan, procureur générale de l’Illinois, a pu obtenir, selon les estimations les plus modérées, 600 noms de délinquants sexuels dont certains sont actuellement en détention et d’autres libérés sur parole. Dès lors, les bureaux du procureur comptent bien utiliser ces informations que ce soit pour traquer les délinquants encore non appréhendés ou pour vérifier la bonne exécution des conditions de la libération des autres.
MySpace devient ainsi une arme miracle dans la lutte contre la délinquance sexuelle même si Lisa Madigan a récemment déclaré : « Cela m’affecte beaucoup de savoir que des délinquants sexuels utilisent internet comme un moyen pour trouver leur prochaines victimes » avant d’ajouter « La plupart des enfants vont sur MySpace car c’est un moyen pour eux de rencontrer d’autres enfants [...] Seulement, ils ne se doutent pas qu’il y a une face sombre et dangereuse de l’internet ». Ce qu’il faudrait rajouter c’est que la liste fournie par MySpace n’est que la face immergée d’un iceberg. En effet, seuls les délinquants sexuels qui laissent leur vrai nom ont été identifiés. Il ne serait en effet pas décent d’attendre plus d’un seul site internet qui d’ailleurs est l’un de ceux qui coopèrent le plus activement pour la sécurité des réseaux. Pourtant, parallèlement à ces efforts, les représentants de l’Etat de la Caroline du Nord souhaitent restreindre l’accès aux sites communautaires avec notamment l’obligation d’obtenir l’autorisation des parents pour qu’un mineur crée un profil... A croire que lorsque l’on commence à coopérer avec les autorités, il ne faut pas s’attendre automatiquement à plus de clémence... Dans tous les cas, voici des bases de données supplémentaires sur les internautes et ce sans aborder la question des garde-fous en matière de vie privée. La sécurité a ses raisons que la raison ignore...
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