mercredi 31 janvier 2007

Google s’attaque à Leo Stoller !...

Leo Stoller est un américain devenu une véritable institution dans le milieu judiciaire d’outre-atlantique. Sa profession: entrepreneur en propriété intellectuelle. Encore inconnu (heureusement) du vieux continent, cette activité professionnelle consiste à acheter les droits sur des marques connues dans des catégories libres pour, dans un second temps, poursuivre les entreprises osant user de celles-ci. Cette combine ne marche pas à tous les coups mais a le mérite de rapporter gros notamment lorsque les sociétés, contre qui il réclame des droits, préfèrent faire une transaction plutôt que de s’engager dans un long procès. Si, cet homme d’une soixantaine d’années est devenu la coqueluche des médias américains, c’est le pire cauchemar des juges qui l’ont surnommé l’« enquiquineur judiciaire » - vexatious litigants - en raison de ses centaines de plaintes à répétition.
En 2006, Stoller s’en est pris à Google lorsque le moteur de recherche a essayé de déposer sa marque pour des équipements sportifs (classe 28 US Patent and Trademark Office: Toys and Sporting Goods). En effet, par le biais de l’une de ses sociétés, Stoller déclara détenir les droits sur la marque Google pour cette catégorie de biens. Néanmoins, une liquidation judiciaire ultérieure de sa société, rendit sa demande caduque. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le 19 janvier dernier, le moteur de recherche californien a décidé de contre-attaquer ce « parasite » pour publicité mensongère, concurrence déloyale et violation de la loi anti-racket (RICO law). Ainsi, Google ose s’attaquer à l’ennemi public numéro 1 de la propriété intellectuelle malgré les nombreuses expériences malencontreuses de dizaines de sociétés. Si cette entreprise réussit, Google aura réalisé une action d’utilité publique.

mardi 30 janvier 2007

Le Mea Culpa de Google est-il suffisant ?

Les co-fondateurs de Google, Sergey Brin et Larry Page, ont avoué hier que leur décision prise l’année dernière de censurer leur moteur de recherche pour les internautes chinois était mauvaise. En effet, au cours de l’année dernière, leur devise « Ne faites pas le mal » (Don’t be Evil) est parue un peu hypocrite aux yeux de la presse lorsqu’ils ont négocié avec le gouvernement chinois pour bloquer certaines informations comme le massacre de la place de Tienanmen...
Est-ce suffisant ? Probablement pas, si l’on étudie de plus prêt la réponse des dirigeants de Google : « D’un point de vue économique, cette décision de censurer fut mauvaise »... Dès lors, a contrario, d’un point de vue humain, permettre à un régime communiste de censurer sa population n’est pas regrettable, seule la perte de profit subséquente l’est ! Bref, une maladresse de plus pour les dirigeants du célèbre moteur californien dans ce dossier scandaleux. Pourquoi ne pas remplacer la devise traditionnelle « Ne faites pas le mal » par « Ne faites pas de perte » ?...

lundi 29 janvier 2007

Les méthodes peu orthodoxes de Yahoo !

L’équation est simple : plus on est populaire sur internet, plus on gagne d’argent !... Pour les moteurs de recherche, cela se traduit par être le moteur par défaut dans la barre d’outil des navigateurs utilisés par les internautes. Aussi, Microsoft fit en sorte que Internet Explorer 7 ait par défaut le moteur Msn Live Search et Google signa un partenariat avec Firefox pour être l’outil de recherche par défaut dans ce navigateur.
Pour sa part, Yahoo a opté pour une autre stratégie... au demeurant moins honnête. Ainsi, au cours de l’installation de programmes proposés par Yahoo, il est souvent proposé d’installer une barre d’outil dans le navigateur de l’utilisateur, d’ajouter des favoris vers des services Yahoo etc... Mais le marketing ne s’arrête pas là. Certains utilisateurs auraient dénoncé une technique de Yahoo consistant à changer leur moteur de recherche dans leur navigateur alors même qu’ils avaient décoché la case correspondante à l’ajout du moteur de recherche Yahoo dans leur navigateur.
Voila du marketing bien agressif !!! Si augmenter sa popularité est indispensable pour un moteur, faire fuir des utilisateurs déjà convertis aux services Yahoo par des méthodes si brutales paraît bien absurde. Il serait peut-être temps que Yahoo revoit sa copie.

dimanche 28 janvier 2007

YouTube poursuivi par la FOX

Le 18 janvier dernier, le groupe de télévision FOX a cité à comparaître YouTube devant un tribunal californien afin que le site d’échange de vidéos lui révèle l’identité de pirates. En effet, certains utilisateurs ont mis en ligne des extraits de programmes (comme les Simpsons ou les épisodes de la série « 24 ») parfois même avant qu’ils soient diffusés. Ainsi, non content que YouTube ait déjà retiré lesdites vidéos, la FOX souhaite connaître l’identité des pirates pour pouvoir les poursuivre dans les formes... Néanmoins, il est très possible que l’utilisateur ayant posté ces vidéos les ait acquis préalablement d’un site de peer-to-peer, ce qui rendrait l’identification de la source beaucoup plus difficile.
Décidemment, Google qui a acquis YouTube pour 1,65 milliards de dollars, n’en finit plus de voir les plaintes s’accumuler. L’on se souvient que début janvier, un juge brésilien avait interdit l’accès au site en raison de vidéos compromettantes du mannequin Daniela Cicarelli...
Au final, il aurait été peut-être plus pertinent pour la société de Mountain View de rester dans son secteur d’activité principal de moteur de recherche avec Google Vidéo au lieu de se lancer dans un service de plate-forme de vidéos...

samedi 27 janvier 2007

Un moteur de recherche dédié aux numéros de carte bancaire

A l’instar du monde réel qui connaît ses pickpockets, internet connaît des techniques comme le phishing permettant à des individus mal intentionnés de récupérer votre numéro de carte bancaire. Oui mais le monde réel ne connaît pas les moteurs de recherche qui s’avèrent peut-être plus performants que des enquêteurs ! Aussi, le moteur « StolenID Search » proposé par la société TrustedID vous permet d’éplucher le net pour savoir si votre numéro de carte bancaire ou de sécurité sociale est répertorié ou en possession de pirates du web. Voila un outil qui favorisera peut-être la confiance des internautes dans le paiement en ligne.
Toutefois, il convient de ne pas s’enthousiasmer à outrance. Si les pirates parviennent à subtiliser des numéros de carte bancaire sur des serveurs sécurisés, il est probable qu’ils arrivent à utiliser StolenID pour améliorer leurs techniques voire subtiliser de nouveaux numéros... Ainsi, Avivah Litan, analyste au sein du cabinet Gartner a déclaré que par ce nouveau moteur de recherche, la société TrustedID « causera encore plus de dommage en donnant accès à ces informations sur simple demande sans identification préalable ».
En tout cas, cette innovation est un bon coup médiatique pour TrustedID spécialiste dans la protection des données personnelles. A noter que cette société a déclaré que la fraude à la carte bancaire représentait plusieurs millions de cas par an...

vendredi 26 janvier 2007

Les suites de l’affaire « Rescuecom c/ Google »...

Le 28 septembre dernier, la cour du district nord de l’Etat de New York avait rendu une décision dans laquelle elle affirmait que vendre des mots-clés à des fins publicitaires ne constituait pas un usage commercial d’une marque. Cette décision fut une victoire pour les moteurs de recherche et notamment Google qui était le défendeur dans cette affaire mettant en cause son programme AdWords.
Rescuecom, société demanderesse dans cette affaire, vient de faire appel devant une juridiction du second circuit qui, pourtant, observe dans sa jurisprudence la même position. Mais la société appelante pourra se référer à d’autres précédents allant en sens inverse comme la décision dans l’affaire « 800-JR Cigar c/ GoTo.com » en date du 13 juillet 2006.
L’imbroglio des liens commerciaux n’est, cependant, pas l’apanage des juridictions américaines puisque les tribunaux français rendent aussi des décisions contradictoires en matière d’usage d’une marque par des mots-clés. En effet, au cours de l’année 2006, la cour d’appel de Paris reconnut la contrefaçon dans l’affaire « Vuitton » alors que le Tribunal de grande instance de Paris a appliqué la responsabilité civile dans une affaire « Gifam »... et que la cour d’appel de Versailles a émis des conditions spécifique pour appliquer la contrefaçon dans une affaire « Overture ». A quand une intervention législative dans le domaine de la publicité en ligne ?...

jeudi 25 janvier 2007

Google est-il le garant de la présomption d’innocence ?

Gregory Hill, arrêté pour ne pas avoir déclaré au fisc américain certains de ses employés pendant une période de 2 ans, avait demandé à un juge de Pennsylvanie d’ordonner à Google la suppression dans son index des informations sur son arrestation parues le 5 novembre dernier sur le site de l’« U.S. Attorney's Office ». L’avocat de Hill, Jeffrey Sotland, avait d’ailleurs souligné que certaines requêtes dans le moteur de recherche californien affichaient en haut des résultats de recherche les mésaventures de son client ce qui lui causait un préjudice direct.
Néanmoins, le juge William P. Mahon, du comté de Chester, n’a rien voulu savoir. Il déclara son incompétence, cette demande étant étrangère au litige et le plaignant n’ayant pas engagé de poursuites directes contre Google. D’ailleurs, il ajouta qu’« il n’avait pas l’intention de faire une injonction qui ne sera pas respectée et le cas échant, qui serait illégale ». Mais face à cette réticence, l’avocat de Hill produisit un email de la société Google indiquant qu’il n’était pas nécessaire d’engager des poursuites dans de telles hypothèses. L’email en question, signé par l’équipe de Google, confirmait qu’« Il est tout à fait exact que la simple injonction d’un juge suffit pour que nous retirions les informations litigieuses relatives à votre client ». Mais le juge resta sur ses positions en réaffirmant encore une fois qu’il ne souhaitait pas faire d’injonctions légalement critiquables.
Depuis, les informations litigieuses ont disparu du site de l’« U.S. Attorney's Office », ce qui ne veut, cependant, pas dire qu’elles ne réapparaîtront pas au détour d’une recherche malencontreuse... Ce genre d’évènement n’est pas isolé pour un moteur de recherche si populaire que Google. Dès lors, est-il de son devoir de faire la police des contenus illicites à l’instar d’un hébergeur ?...

mercredi 24 janvier 2007

Une diffusion d’informations personnelles par la liste antiphishing de Google !...

La liste noire des sites de phishing (ou filoutage selon la Commission générale de terminologie et de néologie française) établie par Google a diffusé, depuis le début de l’année 2007, un certain nombre d’informations personnelles d’utilisateurs. Rappelons que cette liste est un service proposé via « Google Safe Browsing » intégré dans la barre d’outils Google et dans le navigateur Firefox. Malheureusement, cet outil censé sécuriser les internautes et surtout assurer la confidentialité de leurs données personnelles a commis tout le contraire de ce pour quoi il est destiné. Ainsi, la société de sécurité Finjan a signalé cette semaine que la liste noire laissait apparaître des données d’internautes telles que des adresses mail, des login ou encore des mots de passe de connexion. Depuis, Google a corrigé ce bug malencontreux, pain béni pour les pirates.... Ce genre d’évènement souligne ô combien nos informations personnelles peuvent apparaître ponctuellement sur internet alors que l’on est persuadé que Google ou d’autres services veillent dessus avec le plus grand soin... Encore une nouvelle qui doit hérisser les cheveux d’Alex Türk, président de la CNIL...

Voici la capture d'écran du bug

mardi 23 janvier 2007

Du plomb dans l’aile des projets de numérisation d’œuvres en ligne...

Une cour d’appel californienne vient de confirmer que les évolutions législatives en matière de protection des œuvres anonymes – orphan work - n’étaient pas contraires à la liberté d’expression. En effet, avant 1978, les auteurs anonymes ou impossibles à localiser devaient renouveler leur intention de protéger leur œuvre après une certaine période sous peine de voir leur création tomber dans le domaine public. Depuis, le « Sony Bono Copyright Term Extension Act » de 1998 a rendu cette formalité optionnelle. Dès 2003, la Cour suprême avait validé ces évolutions législatives dans une décision « Eldred vs. Ashcroft ». Dans la présente affaire, les lobbies des entreprises de technologies telles que Google ou Yahoo ainsi que des organisations de défense des archivistes d’internet poursuivaient le gouvernement américain sur le fondement du Premier amendement. Rien n’y aura fait et l’état actuel du copyright américain, favorable aux auteurs anonymes, est considéré comme parfaitement constitutionnel. Cela ne fait pas les affaires de Google qui pour son projet de numérisation de l’ensemble des ouvrages de la planète comptait sur les œuvres anonymes tombées dans le domaine public faute de diligences de la part de leurs auteurs...

lundi 22 janvier 2007

Un code de conduite pour les géants de l’internet...

En partenariat avec un certain nombre d’ONG et notamment le « Center for Democracy and Technology » (CDT), Google, Yahoo, Microsoft et Vodafone élaborent à l’heure actuelle un code de conduite relatif à la liberté d’expression, à la vie privée et aux droits de l’homme en général à destination de la Chine. Pourtant, ces sociétés n’ont pas hésité à faire des compromis avec le gouvernement chinois par le passé. L’on se souvient que Google a concédé une certaine censure de ses résultats de recherche pour son service chinois, que Yahoo avait coopéré avec le gouvernement chinois pour surveiller les emails des dissidents au régime et que Microsoft avait censuré des blogs relatifs à la démocratie et aux droits de l’homme sur la version chinoise de MSN. Mais la directrice du CDT, Leslie Harris, préfère garder un ton consensuel face à ce constat en affirmant que les entreprises de l’internet ont joué un rôle crucial dans le développement de la démocratie dans le monde grâce à leurs outils technologiques même si certains gouvernements ont réussi à les détourner pour contrôler leur population...
Avec l’élaboration de ce code de conduite, les géants de l’internet comptent bien se racheter auprès des internautes occidentaux très critiques envers leur politique sur le marché chinois. Aussi, les signataires de cette charte seraient dans l’obligation de rendre des comptes sur leur action pour le développement de la liberté d’expression et des droits de l’homme à travers le monde. L’avenir nous dira si ce code de conduite fera preuve d’effectivité ou demeura au stade des déclarations d’intentions.

dimanche 21 janvier 2007

Quand Google collabore avec la police indienne...

Le service Orkut de Google, communauté virtuelle dont le but est de relier ses membres par le biais de leurs amis et de personnes qu'ils connaissent, est devenu un véritable phénomène en Inde. Mais cette popularité attire bien évidemment toute sorte de délinquance... enfin au sens de la loi indienne. C’est pourquoi, Google a détaché spécialement une équipe d’informaticiens de son siège sociale pour travailler avec la cellule indienne anti-cybercriminalité. Mais comme l’ont souligné certains quotidiens américains, le gouvernement indien a essentiellement pour objectif de lutter contre les abus de la liberté d’expression. Ainsi, la création d’un forum « Je hais l’Inde » ou encore certaines caricatures d’hommes politiques ou de figures religieuses ont particulièrement échaudé les autorités...
Dès lors, Google devra respecter le difficile équilibre entre liberté d’expression et respect de la loi indienne dans sa collaboration avec les autorités. Encore une fois, l’oeil moteur de recherche californien plane au-dessus des claviers des internautes dont le sort dépend du bon vouloir de celui-ci.

samedi 20 janvier 2007

Le désespoir des avocats américains face à la contrefaçon sur internet...

Lors d’une conférence organisée par l’« Association of National Advertisers » à New York, mercredi dernier, nombre de cabinets d’avocats américains ont exprimé leur résignation face aux violations des droits d’auteurs sur internet. En effet, certains sont allé jusqu’à comparer la lutte contre ce fléau à la volonté de « vider l’océan avec un sceau ». Pour un bon nombre de participants, l’urgence est au contrôle des pratiques des internautes sur des sites tels que MySpace ou YouTube qui s’avéreraient être la télévision de demain...
Bien évidemment, une telle conférence ne peut pas être réussie sans aborder la question de Google et des contrefaçons via son service Adwords. Là encore, il semble que les avocats fassent preuve d’un fatalisme profonds face à la bienveillance des juges à l’égard de la publicité contrefaisante sur internet. Ah, si seulement les avocats américains pouvaient invoquer une loi telle que la DADVSI pour faire trembler les cyberdélinquants......

vendredi 19 janvier 2007

Le Royaume-Uni refuse de créer un régime de responsabilité spéciale pour les moteurs de recherche...

Dans l’attente d’une révision de la directive du 8 juin 2000 relative au commerce électronique, le gouvernement britannique refuse une extension du régime de responsabilité allégée des intermédiaires techniques aux moteurs de recherche. Après plusieurs consultations menées auprès des professionnels, le Département of Trade and Industry (DTI) a conclu qu’il n’y avait pas, à l’heure actuelle, assez d’éléments justifiant une telle extension. Pourtant, certains pays européens comme l’Espagne ou l’Autriche n’ont pas attendu pour consacrer un régime spécifique dédié aux moteurs. Mais en réponse à ce constat objecté par les professionnels des outils de recherche sur internet, le DTI répond que le contentieux des moteurs n’est pas suffisamment conséquent pour devancer la Commission européenne dans l’instauration d’une responsabilité allégée. D’ailleurs, il souligne que au sein des Etats membres ayant légiféré en la matière, peu de différences existent dans l’issue apportée aux litiges.
Rappelons que la France observe aussi une telle position vis-à-vis des moteurs de recherche qui devront attendre une révision de la directive relative au commerce électronique. Seulement, au regard de l’accélération du contentieux en matière de liens commerciaux, il reste à espérer que Bruxelles fasse preuve de promptitude. Rien n’est mois sûr...

L’affaire « Baidu » : Mieux vaut transiger qu’attaquer !

L’on se souvient qu’en novembre dernier, un tribunal chinois avait considéré qu’un lien accessible via un moteur de recherche vers du téléchargement de musique illégal ne violait pas la législation chinoise sur le droit d’auteur. En l’espèce, les sociétés EMI, Sony BMG, Warner Music et Universal avaient assigné le moteur de recherche chinois Baidu qui donnait accès à des sites contrefaisants. Depuis, la Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique (IFPI), qui représentait les compagnies précédentes, a manifesté son intention de faire appel.
Pourtant, la société EMI vient d’annoncer qu’elle ne ferait pas appel du jugement. En effet, elle vient de conclure un partenariat avec le moteur Baidu pour fournir des extraits musicaux gratuits aux internautes. Ainsi, EMI espère gagner des parts dans le marché chinois de la musique dont 90% correspond à de la contrefaçon soit 400 millions de dollars de perte annuelle pour l’industrie du disque. Un partenariat semble dès lors plus efficace que la justice pour contrer le piratage de musique en chine...

jeudi 18 janvier 2007

Au tour de Yahoo ! d’être poursuivi par les éditeurs belges

Après Microsoft et Google, les éditeurs belges représentés par Copiepresse s’en prennent à Yahoo !. A l’instar des précédentes affaires, il est reproché au moteur de publier via son cache les articles des journaux belges sans autorisation et donc en violation de leurs droits d’auteurs. Dans l’affaire Google, qui donna lieu à décision en septembre 2006, le tribunal belge avait condamné le moteur de recherche à retirer tous les articles en cause dans les 10 jours de la signification de l’ordonnance sous peine d’une astreinte de 1.000.000 € par jour de retard et à publier cette décision sur sa page d’accueil belge. Cette décision avait été rendue sur les fondements de l’article 4 alinéa 1 de la loi belge du 31 août 1998 relative aux bases de données et de l’article 22 §1er, 1° de la loi belge du 30 juin 1994 relative aux droits d’auteur et aux droits voisins. Il est fort probable que Me Bernard Magrez, avocat de Copiepresse, fasse de même face à Yahoo !. On ne change pas un fondement qui gagne...

Affaire « SFX » : Un juge texan condamne les liens profonds

Selon une décision rendue par le juge Sam Lindsay, la création d’un lien hypertexte, pointant vers une vidéo en streaming, protégée par un copyright, est illégale si le détenteur des droits s’y oppose. En l’espèce, Robert Davis, éditeur du site supercrosslive.com avait ajouté un lien profond vers une vidéo relative à une compétition de motocross diffusée par le site de la société « SFX Motor Sports ». Devant le juge texan, la société requérante soutenait que les internautes utilisant ce lien direct vers la vidéo ne pouvaient voir les sponsors associés à la compétition. Reconnaissant qu’une telle utilisation d’un lien profond n’entrait pas dans le cadre des exceptions au copyright américain (« fair use ») et portait préjudice à la société SFX en lui faisant perdre des ressources publicitaires, le juge Lindsay a enjoint à Robert Davis d’enlever le lien litigieux.
Le plus frappant dans cette affaire est que la société requérante demanda d’emblée la condamnation du poseur de lien alors qu’elle aurait pu dans un premier temps prendre des mesures techniques (referer logging par ex.) pour rendre impossible l’accès à ses vidéos via le lien litigieux : une mauvaise mesure technique vaut mieux qu’un bon procès !
Mais surtout cette décision paraît en total décalage par rapport à la décision rendue le 27 mars 2000 par une cour californienne dans l’affaire « Ticketmaster », aux termes de laquelle : « un lien hypertexte ne peut, en lui-même, constituer une contrefaçon ». Dès lors, la liberté de lier prend un sérieux coup avec cette jurisprudence « SFX » sous réserve d’une décision en appel...

mercredi 17 janvier 2007

Un nouveau partenariat pour Google Livres

Après la bibliothèque des universités de Stanford, Harvard, du Michigan, d’Oxford, et de l’université de Madrid, Google vient de signer un partenariat avec la bibliothèque nationale de Catalogne... Les adversaires de la bibliothèque numérique de Google n’ont qu’à bien se tenir... le projet avance en Europe ! C’est notamment le cas de Jean-Noël Jeanneney, président de la bibliothèque nationale de France (BNF) qui, dans un livre intitulé « Quand Google défie l’Europe – Plaidoyer pour un sursaut », a dénoncé le projet comme étant un outil de l’impérialisme de la culture américaine. En effet, de toute évidence, Google ne compte pas scanner uniquement des ouvrages d’outre-atlantique. N’étais-ce pas encore une fois une analyse anti-américaniste un peu facile ? Bref, pour le reste des opposants à savoir les éditeurs très sourcilleux de leurs droits rappelons que pour le moment, Google ne se contente que de scanner des livres tombés dans le domaine public. Même si l’on ne peut pas regarder le moteur de recherche californien comme un ange, il serait, cependant, pertinent de ne pas monter au créneau avant de connaître exactement les caractéristiques de ses projets...

Wikiseek: un nouveau moteur dédié à Wikipédia !

Le projet de création d’un moteur de recherche global dénommé "Wikiasari", dévoilé il y a peu par Jimmy Wales, co-fondateur de l’encyclopédie Wikipédia, ne doit pas être confondu avec "Wikiseek". Ce dernier, tout juste mis en ligne en version bêta, est proposé par la société SearchMe. Il a pour principal objectif d’indexer, non pas l’intégralité du Web, mais les pages de l’encyclopédie Wikipédia. Et le cas échéant, les sites pointés par des liens hypertextes contenus dans ces pages apparaissent dans les résultats de recherche. Ce nouvel outil est une alternative intéressante au moteur de recherche existant dans Wikipédia aux performances parfois douteuses. En effet, son algorithme, beaucoup plus performant, permet d’effectuer des recherches bien plus poussées dans les profondeurs des pages de l’encyclopédie.


Décidemment, les Wikis se posent de plus en plus en sérieux concurrents des autres moteurs !...

mardi 16 janvier 2007

Elections 2007 : Un partenariat inédit entre France 2 et Google !!!

France 2 s’associe avec le moteur de recherche californien afin d’établir un espace dédié à l’élection présidentielle sur Google Vidéo. L’idée est de créer un lieu pour le débat public où internautes et médias échangeront leurs vidéos de la campagne présidentielle. Cette plate-forme est une occasion unique pour publier en ligne des témoignages, des images insolites et bien d’autres vidéos sur l’élection 2007. Et David Pujadas, lui-même, promet que les meilleurs clips envoyés seront diffusés sur France 2.
Après l’entrée de Ségolène Royale dans la blogosphère et l’engouement de l’UMP pour les liens sponsorisés, voici le lancement de France 2 dans l’échange de vidéos en ligne. L’on ne peut que féliciter la chaîne publique pour cette initiative qui bouscule un peu la suprématie du JT. Mais derrière cette nouvelle se cache sans aucun doute la mort de....... Quaero, le fameux projet de moteur de recherche européen soutenu par la France. En effet, si la France était jusqu’à ce jour le seul pays au monde à croire à ce projet, ce partenariat entre le service public français et Google – publicité sans précédent pour le moteur californien - semble enterrer définitivement Quaero. Les dirigeants et fondateurs de Google doivent doucement rires de leur soi-disant futur concurrent européen, tout du moins si ils en ont déjà entendu parlé... Il semble vraiment, qu’en matière d’internet, l’initiative privée ne pourra jamais être dépassée par des projets publics douteux...

lundi 15 janvier 2007

Après les liens sponsorisés, voici les liens politisés !...

Depuis deux semaines, une recherche à partir du mot-clé « Libye » dans le moteur Google fait apparaître, au sein des liens commerciaux une pétition pour la libération des infirmières bulgares. Un ingénieur bulgare du CNRS, répondant au nom de Atanas Tchobanov, serait à l’origine de cette campagne de liens sponsorisés d’un nouveau genre. Ainsi, il aurait acheté un certain nombre de mots-clés à titre personnel afin de diffuser le plus largement possible la pétition en faveur des infirmière bulgare condamnées à mort par le régime libyen. Après l’achat du mot-clé « Vuitton » par les concurrents de l’entreprise de luxe, c’est au tour de l’achat du mot-clé « Libye » par les opposants à son régime...

jeudi 11 janvier 2007

YouTube et les déboires de la justice brésilienne

Depuis quelques temps, une vidéo montrant le célèbre mannequin Daniela Cicarelli en plein ébat amoureux sur une plage de Cadix circulait sur YouTube. Après une plainte déposée pour violation de vie privée, la justice brésilienne avait ordonné à YouTube de supprimer la vidéo litigieuse de ses serveurs. Toutefois, les internautes ne l’entendirent pas de cette façon et nombre d’utilisateurs de YouTube postèrent à nouveau ce film si popuplaire... Si bien que la semaine dernière, le juge Enio Santarelli Zulianio de la cour de Sao Polo ordonna le blocage de l’accès au site YouTube aux fournisseurs d’accès brésiliens. Devant la pression exercée par Reporter Sans Frontières et surtout face aux 20000 mails envoyés par des internautes mécontents à l’employeur du mannequin, MTV Brésil, la cour a changé sa position mardi dernier. Ainsi, la justice brésilienne autorise à nouveau l’accès à YouTube et demande seulement à la plate-forme de bloquer la vidéo en cause. Cette mesure aura sans doute autant d’effet qu’à l’origine malgré la coopération affichée par Jaime Schopflin, l’un des représentants de YouTube.
Ainsi, la diffusion de vidéos en ligne et le Web 2.0 n’ont pas fini de poser des problèmes aux juges. Rappelons qu’en France l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 relative à la confiance dans l’économie numérique impose aux fournisseurs d’accès et aux hébergeurs de rendre impossible l’accès à des données (manifestement) litigieuses sous peine de voir leur responsabilité engagée. Cette nouvelle affaire souligne les limites de notre système juridique, similaire à celui des brésiliens, face à la technique. En effet, quelle solution adopter dans de telles hypothèses ? Fermer toutes les plates-formes d’échange de vidéos ? Poursuivre tous les internautes qui s’acharnent à rediffuser une vidéo litigieuse ? Faire preuve de laxisme en laissant proliférer les différentes atteintes aux droits des tiers ?
Si la technique semble être l’ennemie jurée du droit dans de telles circonstances, elle pourrait aussi devenir un remède efficace. A l’instar des mesures techniques de protections (MTP ou DRM) utilisées pour contrecarrer les contrefaçons illicites d’œuvres musicales, l’on peut s’attendre au développement d’autres technologies capables de filtrer au maximum les vidéos illicites. Toutefois, il peut paraître dangereux de s’en remettre à des logiciels pour réguler les abus de la liberté d’expression...

mercredi 10 janvier 2007

L’avenir sera dans l’internet mobile !

C’est ce que semble avoir conclu la société Yahoo qui vient de présenter son nouveau portail internet pour téléphones portables à l’occasion du Consumer Electronic Show à Las Vegas. Cette seconde version, appelée « Yahoo ! Go 2.0 » présentera de nouvelles fonctionnalités et notamment un moteur de recherche optimisé pour les mobiles. Ainsi, ce moteur baptisé « OneSearch », présentera des résultats classés par catégories et évacuera les liens sans intérêt immédiat. Par exemple, si un utilisateur entre le nom d’une entreprise, la page de résultat affichera son cours de bourse, les dernières informations, la localisation géographique etc... et non l’ensemble des pages comprenant le nom de cette entreprise. La guerre de la recherche sur l’internet mobile semble ainsi ouverte et Yahoo se prépare à gagner leadership dans ce domaine. A noter que le moteur vient de signer un accord avec Vodafone afin d’insérer de la pub dans les contenus de son portail mobile. Yahoo veut ainsi prendre sa revanche sur Google qui l’a devancé dans l’univers du PC...

mardi 9 janvier 2007

En quoi Microsoft améliore-t-il notre existence ?

Il est bien loin le temps où Microsoft régnait en maître sur l’Innovation... Aujourd’hui, il suffit d’observer Google pour comprendre ce que sera Microsoft dans quelques mois (en matière de référencement en tout cas). Ainsi, à l’instar de ce que font déjà Google ou Yahoo, Microsoft serait en train de se lancer dans le croisement d’informations entre son moteur de recherche « Live Search » et son service de messagerie « Hotmail ». En effet, pour grignoter le leadership de Google en matière de liens sponsorisés, la firme de l’Etat de Washington cherche à rendre plus efficace son ciblage des potentiels consommateurs. Toutefois, la stratégie de Microsoft peut paraître intéressante –presque innovante – en ce que l’objectif sera de croiser des informations (très) personnelles recueillies via ses services en ligne (sexe, âge, CSP etc...) avec l’historique des recherches des utilisateurs de son moteur. Dès lors, les annonceurs pourront demander à cette société de faire apparaître leur publicité pour une catégorie précise de personnes telle que celle des femmes âgées de plus de 45 ans intéressées par la thalassothérapie.
Sans vouloir être alarmiste, le traitement de données personnelles qui sous-tend ce service paraît excessif voire dangereux. Ce à quoi les markerteurs de Microsoft ont répondu, dans une récente conférence de presse, que ce type de ciblage a pour avantage de fournir des publicités plus pertinentes aux utilisateurs, d’accroître la qualité de leurs recherches internet et donc, de rendre leur vie meilleure....... Voilà un argumentaire qui va, sans aucun doute, rassurer Alex Türk, patron de la CNIL !

samedi 6 janvier 2007

"Pharos": un nouveau projet de moteur de recherche européen...

Comme vous le savez, « Quaero », le projet franco-allemand de moteur de recherche, est dans l’impasse depuis quelques temps. Pourtant, l’Europe serait en train de rebondir avec un nouveau projet dénommé « Pharos » (Platform for Search of Audiovisual Resources Across Online Spaces). L’objectif est de créer une plateforme de recherche audiovisuelle de nouvelle génération. Fast, société norvégienne spécialiste de la recherche, est en charge de ce projet soutenu par la Commission européenne à hauteur de 11 millions d’euros ainsi que par 13 partenaires européens (dont France Telecom et l’Ecole polytechnique de Lausanne). Ce nouveau moteur de recherche d’indexation d’images et de vidéos a pour ambition de s’adresser tant aux professionnels que au grand public. Voila qui n’arrange pas les affaires du Président Chirac qui soutient avec force le projet « Quaero » dans l’objectif de créer un véritable contrepoids aux outils américains.
Au final, les perspectives européennes en matière d’outils de recherche sur internet ne cessent de s’élargir puisque en plus de « Quaero », Pharos s’ajoute aussi à un autre projet allemand dénommé « Thesus ». Google n’a qu’à bien se tenir...

vendredi 5 janvier 2007

La sécurité des moteurs de recherche

Selon une étude menée par la société McAfee, les moteurs de recherche seraient de plus en plus sûrs. Ainsi, la probabilité pour internaute d’être dirigé vers un site dangereux par un moteur de recherche aurait baissé de 12%. Toujours selon cette étude, le moteur de recherche de AOL serait le plus sûr avec un risque global de 3.6% contre une moyenne de 4.4% pour les principaux moteurs (Google, Yahoo, Msn et Ask). Malgré leur sensible baisse, il convient de noter que les liens commerciaux sont les plus dangereux avec 8% de risque contre 3% pour les liens de recherche. Cette étude a été réalisée à partir d’environ 2500 mots-clés couramment utilisés.

jeudi 4 janvier 2007

« Megaglobe » : Une future révolution ou simplement des mots ?

Depuis avril 2006, les communiqués de presse présentant un futur moteur de recherche révolutionnaire n’ont cessé d’affluer. Il s’agit de « Megaglobe », un moteur qui se veut réellement international avec une disponibilité de l’ordre 300 noms de domaines. Pour le moment, ce moteur se trouve en bêta test. Les différents retards dans son lancement, dénoncés par certains, ont essentiellement été causés par le dépôt de brevets relatifs à la technologie. Au-delà d’un algorithme prometteur, ce nouvel outil de recherche devrait concurrencer les moteurs actuels sur le marché des liens sponsorisés. En effet, l’atout majeur de ce moteur réside d’une part, dans un filtre de la fraude au clic dénommé « Pay Per Valid Click » et, d’autre part, dans un système de surenchérissement par fréquence des liens sponsorisés appelé « Placement Frequency Program ». D’après des informations officielles, il semble que le lancement définitif de ce nouveau moteur soit imminent. Ceux qui dénonçaient une propagande creuse n’ont plus beaucoup de temps à attendre... Affaire à suivre dans les semaines à venir.

mardi 2 janvier 2007

"Wikiasari" : des nouvelles perspectives pour la recherche sur internet

Dans une interview accordée au quotidien anglais « The Times », Jimmy Wales, co-fondateur de l’encyclopédie libre Wikipédia, a dévoilé son projet de lancer un moteur de recherche dénommé « Wikiasari » en ce début d’année 2007. A l’instar du fonctionnement de Wikipédia, ce moteur de recherche Open Source se fondera sur la participation des internautes pour vérifier la pertinence des résultats de recherche. Cette solution serait une réponse au savoir de plus en plus développé en matière de techniques de référencement des « webmarketeurs » qui nuit à la pertinence des recherches. Mais l’altruisme s’arrête là... puisque ce projet a aussi pour ambition de se réserver une part du gâteau dans le marché de la publicité en ligne... Ainsi, après la démocratie participative selon Ségolène Royal, voici le moteur de recherche participatif selon Wikipédia.