mardi 27 mars 2007

Le lobbying de Google en Europe

Depuis un mois, Google recrute du personnel pour monter un réseau de lobbying dans 10 capitales européennes. L’objectif est de faire pression sur les gouvernements pour des sujets tels que les droits d’auteur, la responsabilité des acteurs de l’internet ou encore la vie privée des internautes. « Cette politique de recrutement reflète seulement la rapide croissance de notre entreprise » a déclaré Rachel Whetstone, directrice communication de Google en Europe. Plus précisément, l’ardeur du moteur de recherche californien pour intervenir dans les débats sur internet est fonction de la rapidité avec laquelle sa croissance l’a propulsé au centre de nombre de problématiques liées au web (protection des données personnelles, reproduction d’ouvrages en ligne, publicités ciblées etc...). D’ailleurs, un lobbyiste en activité à Bruxelles n’a pas manqué de souligner que Google pensait jusqu’à présent pouvoir rester dans ses considérations techniques sur sa côte ouest loin des préoccupations politiques mais a très vite réalisé que les gouvernements ont pour mission de déterminer l’intérêt public avec ou sans eux.
Cette nouvelle laisse bien évidemment un sentiment partagé. D’un côté, l’on fait plus confiance à un Google que à un Microsoft pour défendre les valeurs open source et l’intérêt des internautes en contrepoint des pressions légitimes exercés par les défenseurs des droits d’auteur. De l’autre, l’on sent bien que le moteur de recherche californien s’investira aussi dans des dossiers dans lesquels les internautes sont ses adversaires comme par exemple la législation en matière de données personnelles. Maintenant, la balle est dans le camp des politiques qui, de ce côté de l’Atlantique, risque de voir d’un œil méfiant cette approche du géant américain de l’internet. En effet, la Commission européenne ne s’est-elle pas rangée du côté des projets européens concurrents de l’entreprise de Mountain View ?...

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