
Néanmoins, la protection de l’enfance semble être devenu un des sujets de préoccupation les plus importants des Etats-Unis avec les représentants de l’Etat de Floride comme plus fervents défenseurs. En effet, ces derniers ont été à l’initiative d’une proposition de loi dénommée « CyberCrimes Against Children Act of 2007 » qui crée une vingtaine de délits nouveaux contre la pédophilie en ligne. Pour exemple, ce texte créerait un délit spécifique punissant tout individu qui rencontre un mineur sur internet et lui fixe un rendez-vous physique dans l’objectif d’abuser sexuellement de celui-ci. Cette nouvelle incrimination n’est d’ailleurs pas sans rappeler le nouveau délit créé par la loi du française du 5 mars 2007 sur la prévention de la délinquance dans un article 227-22-1 du Code pénal : « Le fait pour un majeur de faire des propositions sexuelles à un mineur de quinze ans ou à une personne se présentant comme telle en utilisant un moyen de communication électronique est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30000 euros d’amende. Ces peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et 75000 euros d’amende lorsque les propositions ont été suivies d’une rencontre ». Toutefois, les Etats-Unis et surtout la Floride ne comptent pas s’arrêter à un seul alourdissement de leur dispositif pénal. Ainsi, McCollum, procureur général de Floride, est aujourd’hui fier du travail effectué sur le terrain par la « Child Predator CyberCrime Unit » qui regroupe 6 membres travaillant exclusivement sur le problème de pédophilie en ligne. En moins de deux ans, cette unité a permis l’arrestation de 40 individus qui se sont vus reprocher d’être à l’origine de la création, de la détention et de la distribution de vidéos pédophiles ou qui ont sollicité sexuellement des mineurs via internet. Dès lors, le mot d’ordre du « Sunshine State » est répression mais aussi efficacité.
En définitive, il est intéressant de voir qu’Outre-atlantique, le parquet et divers magistrats s’investissent pour des causes justes. En France, très rares sont ceux qui mènent une action si importante et efficace notamment en matière de nouvelles technologies. Pourtant, la police et le législateur français auraient bien besoin de l’aide de leurs magistrats – souvent d’expérience – pour lutter au jour le jour contre les nouvelles formes de criminalité...
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